IA, deux petites lettres apparemment innocentes mais le sont-elles vraiment ?

IA, Intelligence Artificielle…deux petites lettres innocentes qui ont pointé leur nez dans le siècle dernier, porteuses de potentialités énormes, de continents à découvrir et à exploiter, d’inconnu, de peurs, d’espoirs… Aujourd’hui l’enfant terrible a grandi, s’est affirmé, et menace de nous échapper. L’homme a couvé dans son sein un outil si puissant, qui irrigue tant de champs de la vie, qu’il ne sait plus s’en passer, et qu’il ignore où et jusqu’où il l’emmène.

L’être humain est un tout, un creuset, où pensées, sentiments, et actions, s’entrelacent, se répondent et s’humanisent. Comment l’IA vient-elle interagir avec ses trois pôles de nos êtres ?

L’IA est née du génie de l’homme. Elle lui permet de décupler son intelligence et ses actions. Elle le dépasse aujourd’hui dans le domaine de la pensée : ainsi Chat GPT produit une pensée spécifique, riche de connaissances et cohérente. Au service du transhumanisme, l’IA répare, prolonge, surpasse l’homme physique. Mais dans le 3ème de ces pôles qui font l’Homme, celui des émotions et des sentiments, l’IA balbutie 

Aujourd’hui en Chine chacun peut se créer le partenaire IA de ses rêves, qui répond à ses fantasmes sans lui poser de problème, de sorte qu’il peut poursuivre une vie effrénée et s’engager dans la productivité que réclame le pays. Mais le doute plane sur le charme et la durabilité de tels système qui peinent à convaincre malgré tout. L’IA semble achopper sur le domaine des sentiments et des émotions. Pour combien de temps encore ?

Du prêt à penser

Une pensée fade, plaquée, toute faite… du « prêt à penser ». 
Un sentiment pauvre, qui procure un ersatz de vie émotionnelle. 
Des actes vides, mécaniques, « sans capitaine à bord » … 
Il est permis d’en rester à ce constat.

De même qu’il est possible de penser obtenir avec l’IA une pensée malgré tout construite et aboutie, un confort sentimental et un potentiel d’action décuplé. Et si la vérité se situait entre ces deux visions ? Toutes ces assertions sont vraies.  Mais vers quel bord penchez-vous, pour tout ou chacun de ces trois pôles ? Vers où votre vérité d’être humain vous emmène-t-elle ? Et si la réponse était médiane, fluctuante, inclusive ? Et s’il s’agissait simplement de se servir de l’IA et non de s’y asservir ? L’IA oui…mais avec un pilote dans l’avion, avec l’Homme à sa tête. Mais cette maitrise est-elle facile, voire réaliste ?

L’IA, au service de l’homme, pourrait-elle alors être un instrument d’humanisation ? 

Bénédicte Boillot

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