« Humanisme » est devenu un mot valise, et une valise mal rangée, sur l’étiquette de laquelle beaucoup veulent bien mettre leur nom, mais bien peu accepte de porter la valise. Il n’y a pas -ou il n’y a plus- de pensée élaborée de l’humanisme, et si l’on veut redévelopper l’humanisme il faut lui redonner un contenu, un objectif, un enjeu, un énoncé qui répondent aux conditions et aux défis actuels.
Le sujet n’est pas de dire ce qu’est l’humanisme, mais ce que fait l’humanisme.
Si l’humanisme est un combat permanent pour le sens de l’Homme, alors deux questions :
– qu’est-ce qui ne fait plus sens, qu’avons-nous perdu, et pourquoi ?
– qu’est-ce qui ferait sens, que faut-il créer, retrouver, et à quelles conditions ?
Acquérir de la matière pour résoudre cette problématique c’est l’objectif que nous avons poursuivi en petit groupe pendant 6 mois avec le philosophe François Jullien.
Pourquoi François Jullien ? Parce qu’il a développé depuis plus de 40 ans une œuvre novatrice, exigeante, interculturelle, une philosophie de l’existence qui empruntent à la fois aux philosophies européennes et à la philosophie chinoise, les écarts entre les 2 lui permettant de réinterroger les concepts fondamentaux de ce qui fait une vie humaine. (et parce qu’il a accepté de nous accompagner)
Nous avons travaillé autour de 5 questions principales :
- Comment la coïncidence bloque la pensée et l’action ?
- Comment mettre en évidence la transformation silencieuse de la perte de l’initiative ?
- Quelles sont les conditions d’une présence véritable ?
- Comment passer de sujet inerte à sujet alerte ?
- Comment sortir du dualisme et passer de l’identité à la singularité ?
La réflexion continue à présent, pour définir non pas l’identité de l’humanisme, mais la singularité de l’humanisme, c’est-à-dire ce qui rend l’humanisme unique
Nous vous tiendrons bien évidemment, informés. Et s’il vos venait l’envie de vous joindre à nous, n’hésitez pas à nous le dire : contact@muma-france.fr