Enrichir ses connaissances : de quelles connaissances parle-t-on ?

Lorsqu’il s’agit d’enrichir ses connaissances, parle-t-on d’enrichir ses connaissances au sens de « savoir » ou ses connaissances au sens des personnes qui font partie de notre vie, sans toutefois être des intimes ?

Cela change-t-il pour autant profondément le spectre de la question ? En apparence, oui, bien entendu. Quel rapport pourrait-il y avoir entre mes connaissances et mes connaissances, si ce n’est l’homonymie ?

Et pourtant, ce rapport existe. Et il est même le reflet des piliers de Muma : la Découverte et la Curiosité. Car, enrichir son savoir ou les relations que l’on entretient avec des personnes connues de nous, mais sans plus, procèdent de la même disposition, du même état d’esprit d’ouverture et de recherche. 

L’altérité, la confrontation avec l’Autre, d’une part et le fait d’être en permanence dans une démarche de cherchant, d’autre part, participent de manière semblable, quoique différente, à notre élévation en tant qu’Humain. 

C’est la confrontation avec l’extérieur, avec l’inconnu, le non-familier, avec tout ce qui nous est étranger qui nous enrichit et nous évite de nous assécher dans un confort aussi illusoire que stérile.

Enrichir ses connaissances est ainsi, de fait, consubstantiel à l’Humanisme, car l’Humaniste n’est pas un sachant, mais un cherchant. Un cherchant curieux, assoiffé d’élargir son monde intérieur et extérieur, conscient que plus il apprend, plus il comprend qu’il ne sait que peu de choses, et accueillant ainsi tout ce qui ne lui est pas familier comme une opportunité de lutter contre ce que le philosophe François Jullien appelle un « rabattement » de son monde. Son ouverture le met en mouvement vers l’Autre, mais également vers son Moi profond et, ce faisant, il participe aussi modestement qu’assurément à lutter contre l’Inhumain et à transmettre cette disposition à ses connaissances. 

Cette vertu de l’enrichissement de nos connaissances était parfaitement résumée par Emile Littré : « Le principal devoir de l’homme envers lui-même est de s’instruire, le principal devoir de l’homme envers les autres est de les instruire ».

                                                                                              William Cargill

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