L’incertitude est partie prenante du fonctionnement biologique et même de celui de notre monde puisque, dès le niveau atomique, la physique quantique nous a appris que la position même d’un électron n’est pas certaine, seulement approchée par des lois de probabilité.
Le problème pour l’humain est que depuis qu’il a désobéi à Dieu et mangé le fruit défendu de l’arbre de la connaissance, ou, si vous préférez une version moins religieuse, depuis que l’Evolution a conduit notre espèce à disposer d’une conscience, il sait cette incertitude. Incertain quant au futur, il en ressent souvent de l’angoisse qui souvent l’empêche d’agir ou lui fait privilégier des plaisirs immédiats pour oublier cet incertain. L’humain est d’autant plus angoissé qu’il n’a en fait qu’une certitude, même si elle aussi il l’oublie souvent, c’est sa finitude terrestre et l’incertitude absolue quant à ce qui suit cette finitude. Alors quelle solution ? Ne pas se voiler les yeux et accepter les incertitudes quotidiennes et la certitude de finitude pour vivre pleinement chaque instant en accord avec les valeurs qui feront de notre passage terrestre un temps utile, même s’il n’a qu’un impact infinitésimal, dans l’histoire de l’humanité.
Philippe Damier