- Une pratique philosophique tibétaine.
- Une fable de La Fontaine.
- Vivre au présent et rien que pour le présent.
- Ou encore quelque chose qui n’est pas fait pour vous ?
Ralentir le rythme de sa vie est souvent mis en avant :
- Comme une qualité qui permet de mieux réfléchir, d’être plus patient, d’être plus précis.
- Ou comme une compétence à développer pour être méticuleux, créatif ou profiter de chaque instant.
Dépêche-toi !
Peut-être, comme-moi, entendez-vous cette petite voix intérieure qui plusieurs fois par jour me dit « dépêche-toi » et me rappelle tout ce que je dois faire pour boucler ma journée ?
En même temps, j’ai très envie de ralentir ma vie et de profiter de chaque instant.
Ce paradoxe que je vis depuis toujours, a été mis en scène par Ben Mazué en 2020, dans sa chanson « Quand je marche ». Il commence par nous énumérer en chantant très vite et avec une voix atone et résignée tout ce qu’il doit faire.
Le refrain marque une rupture, le rythme de la voix se ralentit, le niveau sonore augmente, on se sent interpellé par les propos :
« Stop, ça y est, j’arrête de penser, j’vais courir , j’vais marcher. »
« Stop, allez, j’arrête d’me presser, j’vais courir, j’vais marcher, j’vais sourire. »
» Stop, allez, j’arrête d’me presser, j’vais courir, j’vais marcher, j’vais sourire, j’vais m’relever. »
Et puis au couplet suivant, la vie quotidienne a repris le dessus, à toute vitesse.
Une belle illustration du paradoxe qui nous anime quand nous cherchons à changer de rythme.
Ralentir ou accélérer ?
Est-ce que le plus important n’est pas de vivre en conscience ?
Agir avec discernement et faire les choix qui nous conviennent à nous et à nos proches ?
Et vous, comment vivez-vous ces injonctions paradoxales ?
En vous posant des questions sur votre rythme ?
En vous fiant à vos ressentis ?
Xavier Zantman