Se réinventer chaque jour

Les mots se sont diversifiés au fil des années : changement, transformation, restructuration, réorganisation… Ils sont devenus parfois plus poétiques :  métamorphose comparable à la mue du papillon.

Pourtant rien n’y fait. La notion même apporte avec elle peur, stress, lassitude, agacement … Pourquoi autant de sentiments désagréables autour du changement alors même que tout évolue en permanence autour de nous, telle la nature en premier lieu ?

« Il suivait son idée. C’était une idée fixe et il était surpris de ne pas avancer. », nous le rappelle Jacques Prévert.

Nous essayons de nous arque bouter en nous convainquant que tout est immuable. Il n’en est rien et nous le savons bien. Chaque jour apporte son lot de surprises et d’imprévus, de risques mais aussi d’opportunités, de difficultés mais également de joies.

Vivre ou subir ? 

Nous sommes des êtres libres. C’est ce qui nous différencie des autres espèces animales. Nous avons deux façons d’exercer notre liberté face au changement : 

  • Prendre conscience de ce qui dépend de nous et agir en conséquence : changer d’attitude, de comportement, se remettre en cause, retrouver sa bonne place …
  • Changer de regard sur notre environnement et percevoir ce qui nous était caché jusque-là.

La vraie question que nous devons nous poser est : « Ai-je envie de subir ma vie, de la laisser gérer par les autres ou est-elle un bien que je considère trop précieux pour l’abandonner à autrui ?  Ai-je envie d’être spectateur du train qui passe ou est-ce que je préfère monter dedans sans savoir forcément où il me mènera ?

Prendre sa vie en mains c’est aussi accepter les risques inhérents. 

Voir autrement, penser différemment, nous libérer de nos préjugés, de nos peurs, de notre carcan, s’ouvrir à de nouvelles rencontres, oser avancer, oser s’opposer ne peuvent que nous redonner vie et nous ouvrir à d’autres possibles.

Décider d’agir n’est certes pas de tout repos. Mais arrivés à la fin de notre vie, nous aurons au moins l’immense joie de pouvoir dire « j’ai vécu ».

Mais n’attendons pas passivement notre dernière heure, cueillons chaque jour, comme nous y invitait Ronsard les roses de la vie. Mais cueillons-les avec discernement. Choisissons celles qui sont susceptibles d’éclore sous nos yeux, de nous émerveiller, d’embellir notre vie …

Isabelle Vitte-Blanchard

                                                       

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